« Ecrire ce n’est pas vivre. C’est peut-être survivre » Blaise Cendrars
Glossaire
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Aïta : chant marocain, appel, cri ou complainte, support de lutte contre la colonisation française. Chanté en dialecte Darija par des groupes composés de chanteurs, de musiciens et de danseuses. Un festival Aïta est régulièrement organisé à Safi. Cheikh Kerboucha fut une chanteuse marocaine, icône de l’Aïta, figure mythique des luttes paysannes contre le pouvoir central au XIX é siècle dans la région de Abda. Emblème de l’émancipation féminine d’une société patriarcale autoritaire. Son destin est lié à celui d’Issabin Omar al abhi caïd et représentant du Makhzen, symbole du pouvoir du monarque marocain (magasin, ancien lieu de stockage des denrées de base par le pouvoir saoudien qui régnait alors sur le maroc).
Alandier : foyer des fours servant à la cuisson des céramiques.
Alice Barthou : Alice Julie Catherine Mayeur, est née à Paris le 1er mars 1873. Journaliste, écrivaine (Au Moghreb parmi les fleurs, La maison enchantée), aventurière. Devenue à 23 ans la femme Louis Barthou, ministre, mort accidentellement lors d’un attentat à Marseille en 1934. Alice Barthou était une personnalité en vue de la vie parisienne. En 1914, infirmière major engagée volontaire, elle fut chargée de différentes activités humanitaires dans la capitale. Cette action lui valut la légion d’honneur qu’elle refusa. Alice et Louis Barthou n’ont eu qu’un fils, Max Emile, né le 28 janvier 1896. Engagé volontaire à 18 ans en août 1914, il mourra des suites de ses blessures à l’Hôpital de Thann, le 14 décembre de la même année. Mme Barthou est décédée à Paris le 15 janvier 1930 des suites d’une longue maladie. La disparition de Louis Barthou constitue une perte non sans conséquence pour la France. Il était l’artisan et le moteur d’une politique visant à la constitution d’une alliance contre le péril nazi et nul ne reprend cette idée après sa mort. (Wikipédia)
Almoravides : dynastie berbère saharienne du XIe – XIIe siècle qui constitua un empire englobant le Maroc, le Sahara occidental, la Mauritanie, une partie du Mali moderne, de l’ouest algérien et du sud de la péninsule ibérique.
Anella : Henné en tamâhaq (langue berbère) et en dialecte de Ghât (dialecte berbère de la région de Ghadamès, sud-ouest de la Libye).
Anath, Anat : panthéon ouest-sémitiques, Anat est une déesse, fille du dieu Dagan ou Dagon dieu des grains et des cultures, , elle est la sœur du dieu Baal, dieu de la foudre qu’elle épousa en se métamorphosant en vache.
At-Tib-An-Nabawi : livre de médecine prophétique (Islam).
Araziq, (rif marocain, région septentrionale du Maroc) : poème et chants qui accompagnent le marié à la chambre nuptial, fête son passage de la vie de jeune homme à celle d’homme marié.
Baal, dieu du soleil et de l’orage dans le panthéon cananéen, fils du roi des dieux, El et de la déesse de la mer Achéra.
Bataille de Badr : affrontement, que la tradition islamique situe entre les villes de La Mecque et de Médine vers 624 à la suite de L’Hégire, qui oppose la tribu des Quraysh bien supérieure en nombre de combattants à Mahomet et ses compagnons. Malgré leur infériorité numérique Mahomet est vainqueur.
Bouzouki, Bouzouc, Buzuq : luth à long manche originaire de Grèce.
Casbah : citadelle arabe. Quartier d’une ville arabe.
Chaâbi : genre musical populaire arabe du Maroc.
Cheikh Abi Mohammed Salih : Soufi marocain, né à Safi, début du XIIé siècle, enterré à Safi. Sain et Faqih, juriste, enseignant.
Cheikh et cheikhates : chanteurs et chanteuses marocains qui pratiquent l’art de l’Aïta. Bouchaib El-Bidaoui est considéré comme un cheikh qui a excellé dans l’interprétation du “Marsaoui”. Il était aussi un comédien qui s’est révolté contre les traditions et les coutumes de la société d’avant l’indépendance. C’est une légende de l’Aïta dont le nom restera gravé à jamais dans l’histoire de la chanson marocaine. (MJT, Bouchaib El Bidaoui …La légende de l’Aïta, Simo Benbachir, 10 juillet 2020)
Chouwafate ou chouaafa : voyante.
Coufique : d’une écriture arabe ornementale (calligraphie et inscriptions coraniques).
Echo du Maroc (L’) : journal français, de Rabat, nationaliste. Le Maroc et la presse, Anne-Marie Rozelet, Horizons Maghrébins – Le droit à la mémoire Année 1992 18-19 pp. 260-263
Gnaoua : ensemble de productions musicales, de performances, de pratiques confrériques et de rituels à vocation thérapeutique dans lequel le profane se mêle au sacré. Style musical marocain, nom d’une confrérie religieuse populaire au XIXé siècle.
Gumbri ou guembri ou gembri : luth-tambour à trois cordes utilisées dans et par les Gnaouas.
Guy Jane, pseudonyme de Marguerite Estelle Berthau : institutrice, écrivaine, aventurière, Les enfants et les animaux. Préface de Léon Frapié. Illustrations de Jacques Nam, Ed. A. Lemaire, Paris, 1934 ; Cinq semaines au Maroc Ed. Alphonse Lemaire, Paris, 1932.
Hadîth : communication orale de Mahomet rapportée par une chaine de transmetteurs. Tradition prophétique. Actes et paroles du prophète composées en recueils.
Iblis ou Ibliss : le Malin, nom de Satan dans l’Islam. Djinn de feu qui refuse de se prosterner devant Adam.
Izran ou Izlan : Rif marocain, très court poème à mélodie et rythme fixe, poème de deux vers, chants amazights du maghreb amazigien.
Kaaba, Ka’ba ou Ka’aba : édifice du VIIé siècle recouvert d’étoffe de soie noire, lieu le plus sacré de l’islam, situé dans la cour de la grande mosquée de la Mecque.
Kanji : caractère chinois de l’écriture japonaise.
Koutoubia (le) : navire de croisière de la compagnie Paquet. Construit sur les chantiers de la Seyne en 1930. Le navire assura la ligne Marseille-Casablanca de 1933 à 1961.
Ksar El-Bahr : château fort de Safi, érigé par les Portugais au début du XVIé siècle.
Laâbi Abdellatif : poète contemporain d’origine marocaine, né à Fès, a écrit, entre-autre, Le spleen de Casablanca, L’arbre à poèmes, anthologie personnelle, 1992-2012. Prix Goncourt de poésie (2009).
Mâalems : maitre musicien ou de cérémonie.
Maharadja, maharajah : prince hindou.
Mogador : nom portugais d’Essaouira.
Naskhi : alphabet ou caractère qui sert à écrire en langue arabe.
Ney ou Nay, Naï, nâi : flûte à embouchure terminale en roseau, famille des bois.
Omeyyades ou Umayyades : dynastie arabe qui régna sur al-Andalus de 756 à 1031.
Oued Chaaba ou vallée du Chaaba à Safi : quartier de potiers produisant des tuiles vernies vertes.
Qoutayba : Ibn Qoutayba, érudit musulman, polygraphe sunnite du IX é siècle.
Quraysh ou quraychites ou qouraychites : tribu où nait Mahomet, dans le clan des Hashim. Les Quraychites sont les membres de cette tribu. La tribu contrôlait la Mecque et la Kaaba qui était alors un sanctuaire païen, lieu de pèlerinage préislamique et importante foire commerciale.
Râgas : le raga est dans l’hindouisme et le bouddhisme un des fruits de l’ignorance : le désir. Le raga du matin correspond au chagrin, celui du soir à l’espoir. Les râgas sont des notes et des thèmes musicaux de la musique académique hindoustane sur lesquels se développent des improvisations. Tradition ancestrale, les râgas sont influencés selon les régions et l’histoire d’origine des compositeurs.
Saadi (1210-1292) : écrivain, poète soufi d’origine persane, auteur du Golestan (Jardin des roses) et du Boustan (Jardin des fruits).
Sadaqa : charité. Don volontaire reconnu dans l’Islam comme une grande vertu de celui qui le pratique.
Sanskrit : langue indo-européenne, langue classique de la civilisation brahmanique de l’Inde.
Seyne : ancien chantier naval (Société des forges et chantiers de la Méditerranée (1711-1987)) situés à La Seyne-sur-Mer dans le département du Var.
Sirocco : vent du sud-ouest chaud et sec, d’origine saharienne.
Solipsisme : forme d’idéalisme philosophique et métaphysique selon lequel la seule chose dont l’existence est certaine c’est le sujet pensant, seule réalité de l’existence.
Soufisme : Pratiques ésotériques et mystiques de l’Islam recherchant une purification de l’âme pour se rapprocher de Dieu. Les pratiquants mystiques utilisent des techniques musicales mais aussi vocales et respiratoires particulières pour maitriser le corps et accéder à des états de grâce extatique. Les mystiques sont appelés les Soufis.
Souks : marché couvert des pays arabes associe des boutiques et des ateliers de fabrication artisanaux.
Sunna : tradition et pratique du prophète Mahomet et modèle à suivre pour les musulmans. Tradition orthodoxe de la religion islamique.
Tar ou Târ : instrument iranien, luth à long manche avec un corps en forme de double cœur. Azerbaïdjan Iranien.
Thaghr :
Tarif ibn Malik : général, chef militaire commandant ayant vécu au VIIIé siècle. Il dirigea la première conquête de la péninsule Ibérique en 711. La ville espagnole de Tarifa porte son nom.
Traboule : passage étroit qui traverse un pâté de maisons, des cours d’immeubles. Les traboules lyonnaises.
Twiza : mouvement de chantiers participatifs qui trouve ses origines dans les pratiques d’entraide qui sont nécessaires dans les sociétés traditionnelles. En Berbère cette pratique s’appelle « Twiza ».
Ttib nabawi : médecine prophétique
Zaouia : édifice religieux musulman, centre autour duquel une confrérie soufie se structure.
Yazidis ou Yézidis : Ethnie Kurde du nord de la Turquie, adepte d’une religion monothéiste plongeant ses racines dans l’Iran antique. Minorité confessionnelle considérée comme une survivance du mithraïsme iranien (romain). Les Yézidis, entre reconnaissance de l’identité et émigration. Entretien avec Shivan Darwesh, Confluences Méditerranée, 2018/2 N° 105, p 131-139, Cairn.
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